C’est à la St Valentin de 1972 que Fahem déclare son amour à la chanson. En 1975, il débarque en France. L’artiste kabyle dit adieu à son métier d’instituteur en Algérie. Pourtant, des enseignements, il n’a pas fini d’en dispenser. Comme ceux de l’amour, qu’il ose aborder dans ses chansons en casseur de tabous.
Fahem Mohamed Said, de son vrai nom, c’est le Julio Iglesias kabyle. Il aime les histoires d’amour et les chante avec une voix chaude et puissante. Avec lui, toutes les femmes sont belles. Rien ne peut l’empêcher de les sublimer, ni l’âge, ni la maladie, ni les traditions et ses tabous. Alors, oui, elles l’aiment aussi, elles en sont même folles. Elles se retrouvent dans la réalité qu’il montre sous un autre angle. Parce que la force de Fahem, c’est justement sa vision des choses. Il s’intéresse à tout et veut faire évoluer les regards sur la vie, la société. C’est pour cela qu’il a préparé le métier d’instituteur à l’école normale de Tizi Ouzou en Kabylie, région où il a vu le jour le 11 mars 1954, et qu’il l’a exercé deux ans à Aït Saâda, commune de Tassafat, puis à Alger en 1974. Il aime les choses bien pensées, bien faites, bien transmises. C’est un perfectionniste.
Inspiré, mu par la force lyrique, l’instituteur fait place à l’artiste tout en conservant ses valeurs de travail et d’ouverture d’esprit. Il ne cède pas à la facilité. La chanson n’est pas un simple exécutoire pour Fahem, c’est un apprentissage de l’amour, de la vie, un savant dosage de savoir-être et de poésie. Qui aide à relever les défis, à gravir les montagnes, à s’accepter. Il fait battre les coeurs en 1972 au pays à l’occasion de l’émission amateurs à la radio Chaine II. Le sort en est jeté. Il est repéré et enregistre ses premières chansons, Zahia et Anda Thelid (Tu es où?), avec l’orchestre de Cherif Khedam. Le public est sous le charme, touché par la force et la beauté de ses textes et de sa musique. C’est le début d’une longue et fertile carrière qui enchaîne les disques en France et en Algérie où il pulvérise le record de vente de chansons en 1983 et 1984, grâce entre autres à Snath Snath

 

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