Dans un livre autobiographique intitulé L’envers du ciel bleu à paraître en octobre, le chanteur Enrico Macias confie n’avoir pas renoncé à retourner en Algérie, sa terre natale sur laquelle il n’est jamais revenu depuis le départ de sa famille de Constantine en juillet 1961, peu de temps après l’assassinat de son beau-père et mentor artistique Raymond Leyris.
« Si Dieu me prête vie, j’y retournerai peut-être de mon vivant. Mais si je n’y retourne pas, je souhaite que mes enfants et mes petits-enfants y aillent pour voir où je suis né », a indiqué Macias à l’AFP. Dans son livre, le chanteur de 77 ans exprime sa nostalgie pour « le pays perdu » et raconte ses tentatives d’y retourner, qui ont toutes échoué. S’il n’attend aucune « invitation officielle », Macias rêve d’un « élan collectif » en faveur de son retour. En revanche, il ne veut pas entendre parler de visa : « Comme j’ai un peu de dignité, je ne vais pas m’imposer de force. Mais certains me disent: – Qu’est-ce que ça te coûte de prendre un visa et d’y retourner?. – Moi, je vais prendre un visa pour aller sur ma terre natale? », s’agace-t-il.
Dans une interview que nous avons réalisée avec lui en partenariat avec Le Monde, Enrico Macias se disait « orphelin de l’Algérie » et s’expliquait sur ses diverses prises de position, notamment sur le conflit israélo-palestinien, qui sont toujours un puissant facteur de blocage et un obstacle majeur à son retour.
Enrico Macias sortira début 2016 un nouvel album, « Les clefs », dont deux chansons sont écrites sur des airs de chaâbi. Le chanteur veut plus que jamais se consacrer à la musique, la passion de sa vie, et ne plus faire de politique. L’ex-soutien de Nicolas Sarkozy se dit déçu et amer. Il souhaite désormais s’engager avec son propre langage : « ma guitare, ma musique et ma voix ».
Source: Chouf-chouf.com